Petits Jardiniers

Coing – Cydonia oblunga

Généralité

Le coing appartient à la famille des Rosacées, à la sous-famille des Pomoidee, au genre Cydonia, qui comprend plusieurs espèces : le coing commun (Cydonia oblunga), le coing à fleurs japonais (C. japonica), utilisé à des fins ornementales et le coing chinois ( C. sinensis). Le coing commun est un petit arbre, ne dépassant pas 4 à 6 m de haut, qui a tendance à prendre un aspect buissonnant. Les racines se développent en surface, la tige est tortueuse avec une croûte très foncée qui se détache en morceaux et les rameaux sont bruns, velus, inermes, avec des lenticelles plus ou moins évidentes. Les feuilles sont caduques, alternes, obovales, elliptiques, ovales ou rondes selon les cultivars, vert foncé et lisses sur la face supérieure, vert plus clair et poilues sur la face inférieure ; la marge est entière, dentée ou ondulée. Les branches mixtes d’un an portent des bourgeons mixtes, d’où proviennent des pousses de 5 à 10 cm de long, pourvues de 3 à 6 feuilles, qui portent à leur apex de grandes fleurs hermaphrodites solitaires de couleur blanche ou rose. La floraison a lieu généralement de fin avril à la première quinzaine de mai, la pollinisation est entomophile, opérée par les abeilles ou autres insectes pollinisateurs. De nombreuses variétés de coings sont autostériles, elles ont donc besoin de pollinisateurs. Le fruit est une pomme de forme variable selon les cultivars, avec une peau jaune verte et poilue, à maturité elle devient jaune d’or et le poil a tendance à disparaître ; le fruit se caractérise par un arôme parfumé. La pulpe, de couleur jaune-crème, est dure et granuleuse en raison de la présence de nombreux scléréides, notamment près des graines. La saveur plutôt acide et astringente rend le fruit frais, en effet il est utilisé pour la préparation de confitures et gelées. La maturation a lieu de septembre à octobre.

Climat et relief

Le coing préfère les climats tempérés, a une bonne résistance au froid hivernal et aux températures estivales élevées, est sensible à la sécheresse en raison des racines superficielles ; il ne craint pas les gelées printanières car il a une floraison tardive. En termes de sol il est adaptable, même s’il préfère les sols meubles, frais et au pH neutre, alors qu’il craint la présence de calcaire actif.

L’espèce est originaire d’Asie Mineure et du Caucase, tandis qu’en Italie elle pousse spontanément dans de nombreuses régions, où elle est présente dans les haies ou comme spécimen isolé.

Variétés et porte-greffes

Les cultivars de coing se distinguent les uns des autres principalement par la forme du fruit, qui peut être maliforme arrondie ou piriforme oblongue. Les variétés à pommeau maliforme sont adaptées au traitement mécanique, elles sont donc destinées à l’industrie, les plus importantes sont : Del Portugal, Mollesca, Ronda et Maliforme Tencara. Parmi les coings piriformes on se souvient de Di Bazine, Gigante di Vranja, Lescovatz, Di Smirne, De Berecski. Les cultivars diffèrent également selon la forme de la feuille et la taille de la fleur, qui varie de 3 à 7 cm de diamètre.

En arboriculture fruitière, le coing est principalement utilisé comme porte-greffe du poirier et est utilisé pour les variétés de coing lui-même. Les plus importants sont EMA et BA 29, plus vigoureux mais tolérant le calcaire et la sécheresse que le précédent ; les autres porte-greffes utilisables sont l’aubépine et l’azéruolo.

Techniques de culture

Les modes de culture adoptés pour le coing sont le vase et la palmette. Dans le premier cas les distances de plantation sont de 4 X 5 m avec une densité de 500 plants/ha, alors qu’avec le système palmette les distances sont de 4 X 2-3 m, avec un investissement entre 800 et 1250 plants/ha. . Le coing porte ses fruits sur des rameaux mixtes d’un an, les opérations de taille sont peu énergiques et consistent à éliminer les rameaux fructifères épuisés, les drageons et les rameaux mixtes avec une vigueur excessive. Une taille en vert est également réalisée pour raccourcir les pousses de 30-50 cm de long.

Pour obtenir des productions autour de 350-400 q/ha grâce à la fertilisation, il faut ajouter de l’azote, du phosphore et du potassium selon les dosages respectifs : 80 kg/ha, 20-30 kg/ha et 80 kg/ha.

L’administration d’azote doit être divisée en au moins deux interventions : à la fin de l’été, après la récolte et à proximité de la floraison. Par contre, le phosphore et le potassium sont distribués en automne ou en fin d’hiver. Sur les sols calcaires se produit le phénomène de chlorose ferrique, avec jaunissement des feuilles, dans ce cas il est nécessaire d’administrer des chélates à base de fer. La récolte, effectuée durant les mois de septembre et octobre, est plus rapide que celle du pommier et du poirier, car la pulpe a une plus grande consistance et les coings sont destinés à l’industrie.

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