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L’avenir des aliments menacé par la perte de biodiversité, selon un rapport de la FAO

La biodiversité de la Terre diminue : la surpêche augmente, il y a de plus en plus de races de bétail en danger d’extinction et moins de diversité de cultures, selon le dernier rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans lequel plus de 90 pays à travers le monde y ont participé.

Dans le blog ECOagricultor, nous avons déjà consacré un article à la situation préoccupante de la perte de variétés horticoles , maintenant la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO a préparé et publié le rapport » L’état de la biodiversité dans le monde dans l’alimentation et l’agriculture » qui reflète l’état actuel de la biodiversité sur les systèmes alimentaires dans le monde entier.

Pour vous donner une idée de la façon dont la variété de notre alimentation a été réduite, nous ne consommons principalement que 9 variétés horticoles (soit 66% de la production totale) des 6 000 espèces qui sont cultivées.

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Cette situation est très préoccupante pour la biodiversité de la Terre, mais elle nous met aussi dans une situation de vulnérabilité car nous sommes plus exposés à la famine et aux carences nutritionnelles dues à une alimentation peu variée.

Les données sur la pêche ne sont pas meilleures : 60 % sont déjà à la limite d’une utilisation durable tandis que plus de 30 % sont déjà surexploités.

Et sur les près de 8 000 races de bovins, 26 % sont déjà en danger d’extinction.

Il faut se rappeler qu’une fois cette biodiversité perdue, elle ne peut plus être récupérée.

Quelles sont les causes et les conséquences de la perte de biodiversité ?

Le principal responsable de cette perte de biodiversité est l’être humain. L’ agriculture extensive basée sur les pesticides , la destruction des écosystèmes marins par la surpêche, la déforestation des forêts…. ce sont les effets du manque de sensibilisation du public et de mesures de conservation par les gouvernements.

A ces facteurs s’ajoutent les effets de plus en plus marqués du changement climatique : incendies, augmentation des températures, inondations, tempêtes, sécheresses… ils mettent en danger la production alimentaire, favorisent la propagation d’espèces invasives et ont un impact très négatif sur les pollinisateurs. En effet, les espèces pollinisatrices comme les abeilles , les chauves-souris ou les papillons sont gravement menacées et leur disparition s’accroît de manière inquiétante .

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Les principales causes de la perte de biodiversité comprennent les changements dans l’utilisation et la gestion des terres et de l’eau, la pollution, la surpêche et l’exploitation, le changement climatique, la croissance démographique, les ravageurs et les maladies, la chasse et le braconnage et les espèces envahissantes.

Et la biodiversité perdue ne peut plus être récupérée, selon les chercheurs. Moins de biodiversité signifie que les plantes et les animaux sont plus vulnérables aux ravageurs et aux maladies, ce qui réduit encore la variété des aliments disponibles qui, avec le temps, peut conduire à un effondrement du système alimentaire .

Ce rapport reflète l’état actuel des systèmes alimentaires et la façon dont il met en danger non seulement l’avenir de notre alimentation, mais aussi notre santé et l’environnement.

Quelles mesures peuvent être prises?

Heureusement, quatre-vingts pour cent des pays du monde qui ont participé à la préparation de ce rapport prennent des mesures favorables à la biodiversité.

L’engagement en faveur de l’agriculture écologique ou biologique et de l’ agroécologie pour produire une alimentation saine, la gestion durable des forêts et la restauration des écosystèmes marins ne sont que quelques-uns d’entre eux.

Une des mesures proposées par les experts est de prioriser l’activité des petits agriculteurs . L’ agriculture familiale ne nourrit pas seulement la planète (représente 80% de la production alimentaire mondiale) elle contribue à maintenir la richesse horticole, à préserver la biodiversité et la qualité des sols.

Mais ces pratiques ne suffisent pas à stopper la perte de biodiversité et le rapport rend indispensable l’engagement des institutions car des réglementations plus complexes doivent être établies de la part des gouvernements.

Le rapport de la FAO souligne également que nous, en tant que consommateurs, sommes un élément très important de la conservation de la biodiversité. Miser sur une alimentation bio et de saison produite ici est un outil très puissant qui permet de préserver la biodiversité, de faire vivre le milieu rural et de prendre soin de notre santé.

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