Conseils

Menthe poivrée – Mentha x piperita

Généralité

La menthe poivrée appartient à la famille des Labiates, c’est une espèce obtenue en croisant Mentha aquatica et Mentha spicata. C’est une plante herbacée vivace et stolonifère, cultivée comme une plante annuelle, de 50 cm de haut, avec une posture dressée, des tiges quadrangulaires en section et de couleur rouge ou verte ; la racine est constituée d’un rhizome d’où partent de nombreux stolons rampants au niveau de la surface du sol qui émettent de nouvelles racines à proximité de chaque nœud. Les feuilles sont persistantes, opposées, de forme ovale allongée, à bords dentelés, de couleur variant du vert clair au vert foncé, rugueuses, velues et riches en glandes sécrétant une huile essentielle contenant de grandes quantités de menthol, c’est pourquoi la plante donne off arôme particulièrement intense. Les fleurs sont petites, de couleur blanche ou violette et rassemblées en inflorescences paniculaires situées à l’apex des tiges ; la floraison a lieu de juin jusqu’au début de l’automne. Le fruit est un akène contenant de nombreuses graines stériles. Les feuilles sont la partie de la plante utilisée.

Climat et relief


La menthe poivrée s’adapte aux climats de toute la gamme tempérée, préfère les printemps froids et humides et les étés chauds et secs. La plante se caractérise par une excellente résistance aux hivers rigoureux, jusqu’à 15-20 degrés en dessous de zéro, et aime les températures estivales élevées car elle produit une grande quantité d’huile essentielle si les valeurs thermiques sont élevées. Les meilleures expositions sont les environnements en plein soleil à l’abri des vents forts, mais il pousse aussi bien dans les zones partiellement ombragées, même si la production d’huile essentielle est plus faible dans ce dernier cas. La menthe poivrée préfère les sols meubles, frais, fertiles, profonds, avec une bonne teneur en matière organique et bien drainés, alors qu’elle évite les sols argileux trop compacts car sujets à la stagnation de l’eau. Cet hybride est à peine trouvé à l’état spontané, sa culture depuis la Grande-Bretagne s’est étendue à l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie et l’Asie ; dans notre pays, il est cultivé partout.

Installation


La propagation de la menthe poivrée s’effectue à l’aide de stolons prélevés sur des plantes ayant au moins un an d’âge. Les stolons sont plantés en automne ou en fin d’hiver par groupes de 2-3 à une profondeur de 7-10 cm, après quoi un roulage est nécessaire ; à la fin du printemps, il est possible de recourir à la transplantation de plants dans du pain de terre. Les distances de plantation entre les rangs sont de 40 cm et sur le rang de 20-30 cm, avec une densité de 10-12 plants/m2. Il est conseillé d’adopter une rotation ample, en évitant de semer de la menthe poivrée sur le même sol, ou une culture appartenant à la famille Labiate, dans les 7-8 années suivantes ; cette culture est alternée avec des céréales d’automne-hiver ou des légumineuses.

Techniques de culture


La menthe poivrée peut être cultivée en plein champ, dans les potagers et dans les jardins familiaux et aussi en pots. Cet hybride peut être perturbé par la présence de nombreuses adventices dont le liseron, qui provoque la séduction des tiges, de l’Achille et de la camomille ; pour éliminer les mauvaises herbes, un désherbage est réalisé entre les rangs avant le développement complet des stolons ce qui conduit au recouvrement de toute la surface. Dans les jardins potagers et les jardins familiaux, un éclaircissage de la plante doit être réalisé car elle a tendance à être très agressive avec ses stolons si on la laisse trop pousser. Lors de la préparation du lit de semence, du fumier mature est ajouté, l’azote augmente la quantité de menthol dans l’huile essentielle et une partie est distribuée à la plante, ainsi que le phosphore et le potassium,

L’arrosage se fait après la plantation, près de la floraison et après la première coupe.

La menthe poivrée est une plante attaquée par des parasites, parmi les champignons on se souvient de la rouille, qui endommage les feuilles, et de la pourriture radicale qui s’établit sur des sols compacts ou en tout cas en présence de stagnation d’eau ; les insectes les plus dangereux sont les pucerons. Pour lutter contre les parasites, il ne faut pas dépasser avec des fertilisations azotées et organiques et il est indispensable d’adopter de grandes alternances.

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