Rotation des cultures : [Concept, exemples, avantages et historique]

Planter la même culture au même endroit pendant de nombreuses années d’affilée épuise progressivement le sol de certains nutriments et augmente le risque de parasites et d’éventuelles mauvaises herbes qui empêchent la croissance de vos plantes dans le jardin.

Avec la rotation des cultures, certains nutriments sont reconstitués en fonction des cultures plantées.

Qu’est-ce que la rotation des cultures ?

La rotation des cultures est une technique utilisée en agriculture pour alterner au même endroit les différents types de plantes cultivées –différentes familles avec des besoins nutritionnels différents–, dans le but de prévenir le développement de maladies qui affectent ces cultures et d’éviter que le sol ne manque de nutriments.

Grâce à ce système, les maladies et les ravageurs sont contrôlés pour améliorer les cultures, les empêchant de se perpétuer à un certain moment et au même endroit.

Ainsi, si différentes espèces sont plantées simultanément sur un même terrain, les besoins de chacune doivent être pris en compte en matière d’irrigation, de fertilisation et d’entretien.

C’est un moyen d’assurer la pérennité des terres en favorisant des cultures qui alternent année après année, maintenant la fertilité du sol.

Pour valoriser le sol et réduire son usure, il est nécessaire d’élaborer un aménagement rigoureux et de connaître les propriétés de chacune des plantes. De cette façon, les avantages requis seront obtenus.

Certaines des choses que les planificateurs doivent prendre en compte sont : la durée du processus, qui est en moyenne de quatre ans ; que le sol doit reposer un certain temps avant d’être réutilisé dans la nouvelle production ; et qu’il doit y avoir une division en groupes de plantes, sectorisant le jardin pour une distribution correcte et une bonne production.

Pourquoi est-il important de faire la rotation des cultures ?

Les cultures ont connu des augmentations considérables et cette augmentation se reflète dans le taux d’extraction des nutriments, ce qui a créé une plus grande dépendance aux engrais ; Il en résulte des dommages au sol et aux écosystèmes voisins, voire aux eaux souterraines.

Pour cette raison, il était nécessaire de trouver un moyen durable de résoudre le problème par une action qui empêcherait l’impact du sol et d’autres composants de l’environnement, et rien de mieux pour cela que la rotation des cultures.

Production durable

Pour parvenir à un système de production durable, le modèle à imiter est celui des systèmes naturels, qui tendent à maximiser le captage des ressources et la production de biomasse tout en réduisant au minimum les pertes de nutriments, tout en gardant le sol et les sols couverts. .

Par conséquent, un bon programme de rotation doit être productif, empêcher l’érosion des sols, minimiser la perte de nutriments, résister aux ravageurs et aux maladies, et assurer le bénéfice de chaque culture pour la suivante.

La chose la plus importante à propos de ce processus est que l’usure de la terre est minimisée, car, lorsque la rotation est développée de manière rapide et efficace, l’apparition de mauvaises herbes est réduite car le sol est occupé sans interruption tout au long de l’année.

Avec la rotation des cultures, de plus, le développement d’un sol plus sain est favorisé en produisant une augmentation de la réserve d’ humus , lorsque différentes plantes sont alternées, ce qui stimule l’action de micro-organismes bénéfiques pour la terre.

Quels sont les avantages de la rotation des cultures ?

On pourrait dire que l’un des principaux avantages est qu’avec la rotation des cultures, la biodiversité et les propriétés du sol sont maintenues.

Le maintien de la biodiversité se traduit par la préservation des écosystèmes tant en espèces végétales qu’animales et en insectes, ce qui garantit la performance des nutriments du substrat et qui favorise l’utilisation du sol.

Les autres avantages de la rotation des cultures sont les suivants :

Protection environnementale

1. Moins d’utilisation d’engrais, ce qui représente un gain de temps et d’argent dans la production et la réduction de la possibilité de contaminer les eaux souterraines.
2. Meilleure nutrition des plantes, car il y a moins de carences en nutriments.
3. Résistance naturellement plus élevée aux ravageurs et aux maladies, ce qui entraîne une utilisation moindre de pesticides et d’herbicides.
4. Changer de culture a tendance à vaincre le ravageur, car il n’aura pas le même environnement et il ne reviendra probablement pas dans la phase suivante.
5. La diversification de la production, l’une des choses que les producteurs recherchent le plus.
6. Produit la réduction de l’ érosion hydrique et éolienne.
7. Amélioration de la teneur en matière organique du sol.
8. Réduction des mauvaises herbes , des ravageurs et des insectes dans les cultures.
9. Amélioration des cultures par rapport aux monocultures.
10. Amélioration du drainage et de l’aération du sol, ce qui donne plus de stabilité et de diversité à la production.
11. Dans le processus, l’incidence des ravageurs et des maladies est réduite parce que leurs cycles de vie sont interrompus.
12. Le contrôle des mauvaises herbes est maintenu car, lorsque les conditions de température ou d’humidité du sol ne le permettent pas, les espèces végétales étouffantes ou les cultures de couverture sont utilisées comme engrais vert ou cultures d’ hiver .
13. À mesure que les plantes-racines plus profondes extraient les nutriments plus profondément, il y a une distribution plus adéquate des nutriments dans le profil du sol.
14. Il réduit le travail du sol, l’utilisation de machines et empêche le compactage du sol.

Quels sont les inconvénients de la rotation des cultures ?

Les inconvénients sont liés avant tout aux coûts de production ; certains d’entre eux seraient les suivants :

• Plus d’équipement est nécessaire car toutes les graines ne peuvent pas être plantées avec le même équipement.
• Le même problème se pose à la récolte, pour des cultures différentes, des équipes différentes.
• Plus il y a de cultures, plus il faut faire preuve de sagesse, car dans chaque cas il faut savoir semer, comment cultiver, comment récolter, etc.
• Le retour financier peut être moindre, car certaines cultures sont plus chères que d’autres.

Quels exemples sont les plus courants dans la rotation des cultures ?

Il existe différents types d’associations de cultures.

• Mixte, ensemencé au hasard.
• Intercalées, les truies entre un rang et un autre, à une certaine distance.
• En parcelles, entrecoupées de bandes.

Certaines règles …

Il existe des règles pour les rotations, telles que :

1. Ne répétez pas les cultures de la même famille, car elles consomment les mêmes nutriments qui épuisent le sol.
2. Rotation des commandes en fonction des besoins en nutriments.
3. Les cultures doivent être intercalées car ainsi les ressources sont optimisées.

Cultures exigeantes et peu exigeantes

La rotation des cultures peut être effectuée, par exemple, entre des cultures exigeantes et non exigeantes.

Parmi les exigeants, nous avons des blettes , du chou, du maïs , du potiron ; et parmi les moins exigeants, les légumineuses comme le soja , les lentilles , les pois chiches et les engrais verts.

Nous devons combiner les cultures de manière appropriée, afin qu’elles permettent une performance et une utilisation optimales des nutriments des plantes exigeantes pour enrichir la terre.

Chou et carottes

Un des exemples rapportés est celui de la rotation des choux et des carottes dans le but de réduire le danger d’apparition de ravageurs et de maladies.

Si nous ne cultivons que des choux dans un champ, des parasites qui attaquent ce type de plantes finiraient par apparaître, la même situation qui se produirait si nous ne semons que des carottes.

Mais en alternant entre les deux espèces, le contrôle devient plus expéditif, plus simple et l’utilisation de pesticides est supprimée.

L’importance de la rotation des cultures réside également dans le maintien du sol couvert, en profitant du temps de culture, de l’équilibre biologique, de l’incorporation des chaumes une fois la récolte effectuée à un coût de production minimum, de la durabilité et de la fertilité des sols.

Maïs aux légumineuses

Un autre exemple est la rotation du maïs avec les légumineuses. Le maïs a un besoin élevé en azote et en phosphore , et si le maïs est cultivé année après année, il sera nécessaire de fournir plus de ces nutriments dans la fertilisation.

Ainsi, s’il est alterné avec une légumineuse, comme le haricot , qui est une espèce fixatrice d’azote, le maïs peut profiter de la teneur et de la disponibilité de ce macronutriment qui améliore la fertilité du sol.

Qui a inventé la rotation des cultures ?

La rotation des cultures est connue sous le nom de système Norfolk, car elle a commencé en 1730 dans le domaine de Lord Townshend à Norfolk, au Royaume-Uni.

Lord Townshend avait été secrétaire d’État d’Angleterre et ambassadeur en Hollande et pendant son séjour dans ce pays il a observé les caractéristiques des semailles dans la région.

Lorsqu’il se retire de la carrière diplomatique, il se consacre à l’ensemencement de ses propriétés. Commençant par drainer le sol et le fertiliser, il a commencé les cultures en rotations régulières sans épuiser la terre.

Il semait ainsi des prairies et du fourrage pour le bétail sans rendre la terre improductive.

Grâce à la rotation de quatre ans, suivant l’ordre du blé , du navet , de l’orge et de la luzerne , la productivité a augmenté.

La proposition de Lord Townshend a été portée à la Couronne britannique et de là à la noblesse, où elle a été reçue avec une grande réceptivité car ils ont eux-mêmes vérifié, de leur propre main, l’efficacité des semailles suivant cette procédure.

Pour cette raison, Lord Townshend est considéré comme l’inventeur de la rotation des cultures, car ses formules sont encore appliquées aujourd’hui dans d’innombrables pays.