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Art floral japonais

En savoir plus sur l’art floral japonais

L’Ikebana est un art très ancien, originaire de Chine et connu en principe sous le nom de Kadō, c’est-à-dire « chemin des fleurs », qui désigne le chemin d’élévation spirituelle selon les principes du Zen. Les origines remontent au VIe siècle de notre ère, lorsque le bouddhisme, à travers la Chine et la Corée, pénétra le Japon en introduisant la coutume des offrandes florales. Dans le panorama artistique et religieux du Japon, la composition florale a trouvé un terrain fertile pour son propre développement, se transformant, d’offrande aux dieux, en une expression artistique aux formes différentes. Au début des années soixante du XXe siècle, les premiers manuels en italien sur l’art floral japonais ont été publiés et il a commencé à se répandre dans notre pays. Comme d’autres aspects de la culture japonaise, L’ikebana n’est pas seulement un art ou un passe-temps, mais un chemin qui mène à l’illumination, c’est-à-dire à la conscience de soi et du monde qui l’entoure. Les compositions doivent respecter des canons précis, tels que l’asymétrie qui favorise l’impression de mouvement, l’harmonie entre les différents éléments, le rythme grâce auquel aucune branche ne doit être trop proche ou éloignée de l’autre.

Matériaux d’Ikebana


Dans l’art floral japonais, on utilise des fleurs, de l’herbe et des branches d’arbres, mais aussi des petites pierres, des fruits et d’autres matériaux naturels, selon la saison. Le matériau utilisé montre la fugacité des choses, il devient un symbole du fait que rien n’est éternel. Le message ne se veut pas négatif, mais nous encourage à profiter de la beauté de la nature qui est éphémère, à saisir le charme du passage du temps. Le choix du contenant pour la composition est également important. Des supports, des contenants de différents matériaux, des vases en verre qui reflètent la lumière ou des céramiques sobres contribuent à l’harmonie générale. L’eau du récipient est dosée de manière à donner vie à la composition sans en gâcher l’aspect. Branches et fleurs sont disposées selon un système ternaire qui rappelle le ciel, la terre et l’homme. Les éléments sont presque toujours disposés pour former un triangle. La branche la plus longue se rapproche du ciel, la branche la plus courte représente la terre et la branche intermédiaire l’homme. Comme ces trois forces doivent s’harmoniser pour former l’univers, les fleurs et les branches doivent également s’équilibrer dans l’espace de la composition florale sans aucun effort apparent.

Styles d’art floral japonais


Le style le plus ancien, le Rikka, est assez élaboré, car il implique une grande composition et la présence de sept éléments : trois branches principales et quatre secondaires. Plus tard, un style plus simple a été développé, le Nageire (ou Heika). Il crée des compositions austères dans de grands vases et apparaît marqué par la spontanéité. C’est un style très populaire, même s’il s’est éloigné des caractéristiques originelles de l’ikebana. Le Seika (ou Shoka) est un style simplifié du Rikka. Moins austère que le Nageire, il est fortement influencé par le Zen. C’est un style qui s’est répandu dans les années 1600, période au cours de laquelle les femmes ont également commencé à pratiquer l’art de l’ikebana, jusqu’alors l’apanage des hommes. Un nouveau style, le Moribana est né à la fin du 19ème siècle, lorsque le Japon a ouvert ses frontières au reste du monde. L’ikebana de style Moribana est influencé par les influences occidentales et se caractérise par la présence de nouvelles fleurs importées et voyantes disposées dans des vases bas. Un style à part est constitué des compositions préparées pour la cérémonie du thé, qui sont de très petite taille et sont appelées « chabana ».

Art floral japonais : composer un ikebana


Il faut des années d’études pour connaître les règles de l’art floral japonais, mais il n’est pas difficile de créer tout de suite un bel ikebana de style Seika. En choisissant d’en créer un petit, on peut réussir à obtenir un élément décoratif pour une table, un coin de la maison ou un bureau. Il faut se munir d’un bol ou d’un vase très bas, des brindilles ou tiges de différentes hauteurs et consistances, au moins une fleur, des ciseaux, un kenzan (petite plaque métallique avec des pointes, à placer dans l’eau et où les tiges de les fleurs). A la base de la composition se trouvent les trois éléments fondamentaux (ciel, terre et homme) disposés en triangle scalène et représentés par trois branches de longueurs différentes. On commence par placer le kenzan au fond du récipient et le remplir à moitié d’eau. Une fois la tige la plus longue choisie, elle sera positionnée à gauche, inclinée de 30 degrés par rapport à un repère central. La deuxième tige doit être plus courte et inclinée de 45 degrés. Une fleur de taille intermédiaire entre les deux tiges sera placée au centre de l’ikebana, avec une légère pente vers l’avant et vers le bas.

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